Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Derniers commentaires
Pages
30 décembre 2006

Les colts des fans de Fritz Lang

Fritz Lang  dès son  arrivée aux Etats-Unis s'est passionné pour ce nouveau pays et c'est tout naturellement qu'il s'est frotté à la mythologie du Western,ce "cinéma" par excellence,ce "synonyme de cinéma".

Son premier western est une variation de plus sur la chanson de geste de l'Ouest la plus courue,qui contient à elle seule les thèmes éternels de la conquête et de la quête de ce Graal version grands espaces qu'est depuis toujours la ruée vers l'Ouest.Le retour de Frank James(1940) inscrit dans l'espace western le thème très langien de la vengeance,déjà très présent dans ses films allemands et qui le sera plus encore dans Chasse à l'homme,Réglements de compte.Frank James(Henry Fonda) sortira de sa retraite pour appliquer lui-même la sentence envers l'assassin de son frère Jesse.Très important aussi,le code de l'honneur qui dicte la conduite des trois héros des westerns de Lang,Henry Fonda,Randolph Scott et Arthur Kennedy.

Les pionniers de la Western Union(1941) exploite le filon du fil qui chante,le télégraphe,cette épopée de l'Amérique comme Pacific Express de De Mille raconte l'aventure du rail.L'esprit des pionniers passe tout à fait dans cette subtile recréation de l'avancement des lignes avec ses personnages portés à la fois par un idéalisme naïf et un individualisme très américain.Le caractère féminin est par contre dans ce film assez falot.Elle est une fois de plus soeur d'un héros,et aimée des deux autres.Vraiment rares sont les westerns où la femme est autre chose qu'un faire valoir.Parmi ces exceptions se trouve justement le troisième et dernier western de Fritz Lang,qui il est vrai bénéficie d'une certaine Marlène Dietrich qui n'avait pas l'habitude de jouer les utilités.

L"ange des maudits(Rancho notorious) est une oeuvre baroque avec flash-backs et chanson faisant fonction de choeur antique pour une tragédie.Là encore le cow-boy dont la fiancée a été assassinée chaussera les bottes du justicier avec l'aide de la reine du tripot.Un crime hors-champ,un enfant qui saute à cloche-pied.Un peu comme la petite Elsie Beckman de M.le Maudit.Seul Nicholas Ray campera avec Johnny Guitar et Joan Crawford un personnage de femme de l'Ouest plus inoubliable encore.Dans ce grand pays de Westernland que de gunfighters,sheriffs,barmen,coiffeurs,croquemorts,tricheurs aux cartes,prédicateurs,médecins alcooliques,etc...Une galerie faramineuse...Peu de femmes mais alors la Dietrich et la Crawford...

Il m'a toujours paru vain de dissocier les différentes périodes du grand cinéaste viennois.Il a mis toutes ses obsessions et ses craintes dans chacun de ses films des Araignées(1919) au Diabolique Dr.Mabuse(une vieille connaissance,1960).

"Pour moi,le cinéma est un vice.Je l'aime beaucoup,infiniment.J'ai souvent écrit qu'il est l'art de notre siècle.Et il doit être critique."

Publicité
25 décembre 2006

Farewell Mr.Soul

The Complete Apollo

Que de la musique en cette fin d"année.J'ai vu cet homme en 66 à l'Olympia."C'est un monde d'homme, d'homme,d'homme mais ce ne serait rien,rien sans une femme."So long Mr Dynamite!

Right on!Right on!  http://www.youtube.com/watch?v=JqCb4QaCPiI

24 décembre 2006

Trêve des confiseurs,paresse

Le fils de l'homme invisible

Noël oblige je vais me taire une semaine,ce qui est beaucoup pour moi.Non sans avoir dit tout le bien du livre de François Berléand,pas du tout un livre "people" mais un grand bouquin,simple,concis sur les si douloureuses rives de l'Enfance.Et mon ami le Cinéphage en a si bien parlé.Et,croyez-moi,il connaît bien Berléand.Allez le voir de ma part.

23 décembre 2006

Une chanson:Coz I luv you

    Ames délicates et mouchoirs de batiste passez outre.Nous sommes loin des aristos du rock,loin de tout en ces années 70-72.Loin du rock progressif du Floyd,loin des harmonies vocales californiennes,loin aussi des Rolling Stones au rock'n'roll autrement élaboré.On est même loin du glam-rock de Marc Bolan et T.Rex, principaux rivaux de Slade à la première place du hit-parade pendant quelques années.Très gros vendeurs les quatre hurluberlus de Slade on vociféré allégrément des titres,volontairement écrits en mauvais anglais pour bien marquer leur différence:Mam weer all crazee now,Take me bak 'ome,Cum on feel the noize,Look wot you dun.

   Nantis de trois accords basiques et souvent de hauts-de-forme et pantalons discrets les gaillards ont su (ré)insuffler au rock une pugnacité de bon aloi,avec joie de vivre,braillements divers et maîtrise instrumentale parfois rudimentaire comme en témoigne le violon électrique un peu craignos de Jim Lea.Bien sûr on n'est pas dans les hautes sphères mais "qu'est-ce que ça donne envie d'faire la route à l'envers".Quand,une bière à la main et 20 balais on écoutait Slade,ça trépignait,ça trépignait...A propos,le gars,là,qui joue du violon,est devenu psychologue.Je crois que je l'aimais mieux en hurleur chevelu.Bref comme diraient Lester Bangs et mon ami Chtif si le rock c'est l'énergie,l'épure et le punch,alors le rock... c'est Slade.

Hir Slade Kryin'! http://www.youtube.com/watch?v=p_X4AyZW6LM

23 décembre 2006

Portrait de Marilyn Garbo

Vous qui êtes aussi pervers que moi quant à la mythologie des actrices,je suis sûr que vous vous êtes posé la question essentielle qui nous lie à ces icônes.Cette question est:pourquoi Marilyn et pourquoi Garbo?Pourquoi appelle-t-on l'une par le prénom comme une copine de lycée et l'autre par son nom comme une directrice d'école.Encore que l'on puisse tomber amoureux de la directrice de l'école.Mais pour elles,pour elles deux...

   Greta Gustafsson Garbo,la Divine,n'est pas une affiche sur un mur de chambre d'adolescent.Je ne pense pas qu'elle l'ait jamais été.Peu bavarde,ce qui lui a permis d'éviter les bévues de certaines ravissantes idiotes Garbo offre à des admirateurs nombreux mais corrects son visage sévère,énigmatique non exempt d'une certaine antipathie.Mais la hauteur et l'antipathie peuvent être diablement séduisantes.Interprète de grands personnages de l'histoire(Marie Walewska,La Reine Christine,Mata Hari),de la littérature(Anna Karénine, Marguerite Gautier) Garbo existe-t-elle réellement?Phobique de ce que l'on n'appelait pas encore les médias cette femme,à force de créer le mystère autour d'elle,s'est évanouie quelque part dans le monde étranger à ce qui n'est pas celluloïde.On n'oublie pas Garbo mais comme épaule amie,et plus si affinité,ce n'est tout de même pas la panacée.Et au Grand Hotel quand je descends ce n'est pas la belle Nordique qui me manque.Attirante certes mais comme ces étendues blanches que je n'atteindrai jamais la Divine est comme une photographie glacée,deux fois glacée sur un magazine obsolète dans le hall du palace. Heureusement Lubitsch vint et Ninotchka avec lui.On a su alors que Garbo aurait pu être humaine,de larmes et de sourires,une femme,pas un rêve dont on n'ose prononcer le prénom.

   Norma Jean n'a jamais quitté les calendriers et on n'ose imaginer qu'elle aurait 80 ans.Marilyn,notre Marilyn à tous,à vous,à moi,du domaine public du glamour si j'ose dire.Marilyn à qui tout homme est redevable d'émotions ou tout au moins d'émoustillements.Les hommes préfèrent les blondes et les blondes préfèrent les bijoux.Croqueuse d'hommes peut-être mais croque la vie qui vivra peu(vieux proverbe malais de mon invention).La garce de Niagara et les demoiselles de vertu incertaine(et tant mieux) de Bus Stop,Certains l'aiment chaud ou Sept ans de réflexion me troublent encore un peu quelquefois.Marilyn ou comme un petit air de descente aux enfers qui convient à toute liaison.En sachant que toute liaison,justement,porte sa part immanquable d'obscurité,et ce soupçon de vulgarité un peu agressive mêlée à l'immense et souvent puéril besoin de tendresse de Marilyn pour qui il y a pas mal de temps j'ai commis ce qui suit.

Norma Jean,pour toujours

Une mère dépressive ne t'aura donné

Qu'enfance cahotique

De ces troubles années tu conservas

Les moues,les colères,la nervosité

D'autres disent l'hystérie.

Tant de fragilité surtout,l'immense besoin d'être aimée.

Eve,nouvelle Eve,évaporée

Lolita un peu vulgaire,étourdie,candide et coquine

Que de clichés!

Gentiment écervelée,chercheuse de milliardaire

Tu aimais les joyaux.On t'a crue ravissante idiote

Mais,insatisfaite tu voulus quitter cette enveloppe factice

De sex-symbol en technicolor

Trompe-l'oeil,au delà du brillant

Des effets faciles d'un scénario

La tendre flambeuse voilait une âme tourmentée

Comme lointaine tu guerroyas en vain

Rageant de mal étreindre le bonheur

Ni l'idole des stades

Ni le dramaturge adulé

Ni même le très grand homme

Ne t'ont serrée assez près pour retenir ton souffle.

Les folles soirées

Au parfum tapageur,au masque clinquant

Ont donné à ces matins âcres

Le goût morbide des défaites

Cette amertume qui ne s'éteignit

Que la nuit d'été empoisonnée

Près d'un téléphone silencieux

Statufiée,bafouée

Marilyn

Existe-t-il plus femme que toi

Norma Jean?

Publicité
23 décembre 2006

Tableaux d'honneur

   Peinture et cinéma ont rarement fait bon ménage. Rappelons les échecs de Planchon (Lautrec),de Carol Reed(peu à l'aise avec le Michel-Ange de L'extase et l'agonie).La vie passionnée de Vincent Van Gogh fut un film bien décevant de Minnelli et James Ivory s'est égaré avec Surviving Picasso.Huston(Moulin Rouge) et Becker(Montparnasse 19,Modigliani) s'en sont mieux sortis comme Ed Harris plus récemment(Pollock).Mais tous ont eu bien du mal à approcher les mystères de la création picturale.Seuls Pialat(Van Gogh) ou Tarkovski(Andreï Roublev) ont pu capter,me semble-t-il,au moins une partie des affres de leur cheminement.Peintre lui-même,Charles Matton a réussi avec Rembrandt(1999) un film très estimable.

   Charles Matton déjà auteur de quelques films intéressants dont L'Italien des Roses a bénéficié d'un budget très correct et d'une très belle photographie pour évoquer Amsterdam au beau milieu du XVII° Siècle.Les ambiances de tavernes et d'amphithéâtres sont bien rendues et le grand Brandauer,ce délirant géant du cinéma compose un Rembrandt crédible.Un film ne remplace pas une expo mais je crois qu'une visite en pleine cohue du Rijksmuseum ne permet plus de s'immiscer dans sa science du clair-obscur ni dans l'intensité de sa méditation.Quoi qu'il en soit la connaissance plastique de Charles Matton lui a permis au moins de nous entr'ouvrir les portes de l'atelier du maître et ce n'est déjà pas si mal.

   Le film Rembrandt situe très bien aussi la société protestante et notable de la Hollande de l'époque, capable à la fois de condamner l'esclavage et de juger et ruiner la carrière de Rembrandt pour conduite immorale et dettes.Enfin un tuyau pour briller dans les dîners:à la question "Quel était le prénom de Rembrandt?" répondre "Rembrandt" car il s'appelait Van Rijn,prénommé Rembrandt.

21 décembre 2006

Une chanson:The Witch Queen of New Orleans

Redbone

Continuons vaillamment si vous le voulez notre exploration de l'histoire du rock.Votre bon Daddy Eeguab va vous conter aujourd'hui la célébrité,forte mais courte,de Redbone,groupe californien exclusivement composé d'Indiens.Remarqués en Californie vers 66 ils accompagnent John Lee Hooker et la grande chanteuse folk blues Odetta.Tout début des seventies ils enregistrent quelques albums assez réussis de ce que l'on peu appeler le swamp-rock(marécages) pas très éloigné du magistral Creedence Clearwater Revival qui,il est vrai bénéficiait d'un leader plus marquant en la personne de John Fogerty.Peu après l'entêtant succès de The Witch Queen of New Orleans Redbone orientera sa musique différemment en essayant d'y inclure davantage d'influences tribales indiennes.Cela marchera assez peu.Et bientôt exit Redbone de la grande scène du rock,comme tant d'autres.Mais pas exit The Witch Queen of New Orleans qui effectivement "will put a spell on you" immédiatement.Fab de l'an Mil dès demain matin me fera le plaisir de fredonner  cette rengaine obsédante ou la méchante sorcière vaudou sévira.

http://www.youtube.com/watch?v=eE3djrVLto0   Ecoutez!

20 décembre 2006

Divorce et mariage à Budapest

       

   J'ai trouvé amusant de chroniquer côte à côte deux autres romans de Sandor Marai.le premier,Divorce à Buda,se présente comme la confrontation d'un juge et d'un médecin,l'un devant prononcer le divorce du second.Publié en 1935 ce livre s'inscrit bien sûr dans la floraison littéraire extraordinaire de la Mitteleuropa entre les deux guerres.On ne dira jamais assez combien le monde a changé en queques années,plus encore dans l'ancien Empire d'Autriche-Hongrie.Vous savez aussi la fascination qu'exercent souvent les déclins sur l'âme humaine et sur le lecteur parfois déclinant lui aussi.

  Le juge et le médecin ont été étudiants ensemble, connaissances plutôt qu'amis.Alors que l'on s'attend à une véritable confrontation en temps réel celle-ci n'aura pas lieu et cela peut même paraître frustrant.Mais Sandor Marai sait nous captiver tout autrement.Toute la première partie est une longue introspection sur la société libérale moderne qui se fait jour en Hongrie  et sur la vie privée du juge,son mariage devenu un gouffre d'incompréhension et de faux semblants.

"Quels phares braquer sur cette épaisse obscurité pour y retrouver le moment,le fragment infinitésimal d'instant où quelque chose se rompt entre deux êtres humains"

La deuxième partie est le presque monologue du médecin face au juge qu'il dérange en pleine nuit.Unité de lieu et de temps,classique certes mais Sandor Marai sait nous plonger dans les arcanes de l'âme de ces deux personnages jeunes encore mais ciselés de fêlures et de doutes.D'homme à homme,un très grand livre.

Métamorphoses d'un mariage

Suite imminente avec Métamorphoses d'un mariage que les critiques considèrent comme la pièce maîtresse de l'oeuvre,solide,de Sandor Marai.Histoire d'un trio classique composé de la femme,du mari et de la domestique et maîtresse qui tour à tour confient leur versions des évènements de leur vie.Chaque monologue,très long,est d'une précision diabolique sur cette bourgeoisie que connaissait si bien Sandor Marai et sur les rapports de classe parfois fielleux entre les castes.Peut-on parler de castes?Ce qui est sûr c'est que comme dans Les Braises ou Mémoires de Hongrie(dont j'ai remonté la critique) la vérité est cernée par les subtiles,très subtiles et très littéraires arabesques du grand Marai.

Je trouve les livres de Sandor Marai d'une extraordinaire cruauté,alliant l'analyse de la déchirure hongroise du siècle avec ses oppresseurs de toutes les couleurs à un portrait de famille catégorie Europe Centrale qui n'épargne personne.M'en voudrez-vous beaucoup si ue fois encore je cite Schnitzler,Zweig,Roth,etc...?A l'Est toujours du nouveau et rien n'est plus actuel que cette littérature d'entre deux guerres qaund elle est marquée du sceau du génie.Pour Sandor Marai,je vous assure,c'est le cas.

17 décembre 2006

Flaherty Visconti,même combat

 

L'Homme-D'Aran

           Quand les femmes des pêcheurs siciliens de La terre tremble semblent guetter le retour des chasseurs de requins irlandais de L'homme d'Aran il me semble qu'il n'y a rien à rajouter à la grandeur du cinéma.Je me tairai donc.Reste le plaisir des yeux et quelque chose,là,au coeur qui réunit mes deux pays d'amour.Point n'est besoin de gloser davantage...                                                                  

 

16 décembre 2006

La cruauté

La cruauté

 

Comme c’est simple une affiche

Un enfant loin au Cambodge

Au Liberia,un champ de mines

La cruauté c’est quand un gosse

Ne bondit plus qu’avec les yeux

La cruauté c’est un jardin,son monument

Dans un village,le vôtre

Quelques dizaines de noms

Parfois le même plusieurs fois

C’est Verdun et c’est l’oubli

La cruauté parfois il y a longtemps

La cruauté c’est ce poète

Au froid de sa mansarde,oiseau d’hiver

Qui a compris qu’il ne serait

Ni Baudelaire ni Nerval

Et dont le sang s’épuise

C’est Vincent dans sa déraison

Qui dans ce champ d’Ile de France

Cesse enfin d’être l’incompris

Le fusil dans les tournesols

La cruauté c’est ce banc public

Et cette vieille que les pigeons

Entourent seuls au février des villes

La cruauté c’est quand l’alcool tient lieu de frère

Et qu’il n’y a plus de fils aimant

Enfant flétrie,au corps objet

Que l’indicible a rendue mutique

La cruauté parfois est à la porte

Les silences des années tendres

Amnésiées,comme presque mortes

La cruauté c’est ce courrier

Ce messager qui nous confirme

La cruauté c’est un appel

Peut-être à l’aube d’un dimanche

D’une jeunesse aux fossés

La cruauté vit dans les camps

Qui se jouent de géographie

On meurt en tous points cardinaux

Et partout l’homme se découvre

La cruauté est sibérienne ou andine

La cruauté parfois peut être mienne

La cruauté c’est tout petit

Quand tes pas dans le soir s’éloignent

La nuit encore qui nous échappe

La cruauté c’est toi et moi

A l’âpre instant des séparés

 .

12 décembre 2006

Cagney le teigneux

Il me semble que James Cagney,irlando-américain,est le père spirituel de Robert De Niro,italo-américain.Je parle là du De Niro des années 70.Décortiquons donc comme dirait Chris. Ils se sont beaucoup bagarrés dans leurs films.Cagney a eu de la concurrence car les mauvais garçons ne manquaient pas:Paul Muni,George Raft,Edward G.Robinson et un certain Bogart.Les films de Cagney étaient taxés de violents comme nombre de ceux de De Niro. Citons L'enfer est à lui,L'ennemi public,Les anges aux figures sales,A chaque aube je meurs,Les fantastiques années vingt,Le fauve en liberté.Et surtout dans toutes ces productions Cagney a incarné le rêve américain du petit rouquin irlandais qui ne trouvera que la cogne pour satisfaire ses ambitions.Pas plus pourri qu'un autre au commencement le héros joué par Cagney rentré de guerre et débutant dans la vie active et malhonnête cherche à bâtir un empire.Pour ça il lui faudra piétiner et frapper.Mais dans les pires moments le personnage cagneyen conserve quelque part un code de l'honneur et un sens de la pédagogie(ne faites pas ce que j'ai fait,voir la très belle fin des Anges aux figures sales).Agité,le regard inquiet,à la limite du tic Cagney apporte à ses rôles de gangsters une fièvre,une ardeur brutale et terriblement humaine,trop humaine.Le rictus de Cagney est de ceux qui auront compté au cinéma.Tellement à l'aise en gangster on en oublierait son Oscar pour la comédie musicale La glorieuse parade(Michael Curtiz,1942).

Il me semble que Robert De Niro,famélique héros de Scorsese bien sûr mais aussi De Palma et Leone et Coppola est à l'ambition émigrée italienne et brute ce que Cagney a été à la diaspora irlandaise qui n'avait pas peur des coups.On dit que Cagney,homme plutôt doux,détestait l'homme cynique,mufle,voire cruel que le cinéma lui avait fait interpréter.Mais comme il donnait bien le change...

A signaler les deux films en commun de James et Robert:Le voyage au bout de l'enfer est à lui et Nous ne sommes pas des anges aux figures sales.Euh...Désolé.

10 décembre 2006

Une chanson:Bus Stop

Du haut de ses seize ans il guettait la parution hedomadaire du Melody Maker.Il devait être le seul du lycée à faire ça.Dans le train de Compiègne il ne hélait pas les filles comme ses copains,enfin ses copains!Non il lisait Les Fleurs du Mal et regardait le numéro un(United Kingdom et U.S.A.).L'Angleterre,Carnaby,étaient encore exotiques en cette année 66.Mais la déferlante allait arriver même si la France se distinguait par sa frilosité.Bientôt,il ne le savait pas encore mais Hendrix embraserait l'Olympia.Il y serait.Mais ça c'était pour un peu plus tard.Lui,timide et un peu en avance dans ses études,ce qui est parfois un grand malheur,ne savait pas attirer les filles ni même les raccompagner.Les femmes le regarderaient,mais plus tard,bien plus tard,catégorie séducteur tardif(Piccoli ou Rochefort plus que Delon,mais là nous nous éloignons de la chanson).D"ailleurs nous ne nous éloignons pas tant que cela tant le Bus Stop des Hollies évoque ces années de pluie à l'anglaise,porteuse d'avenir bien que grise de climat.

Les Hollies font partie de la toute première vague(Beatles,Stones,Animals,Kinks,Zombies,Who,Herman's Hermits,Small Faces,Searchers)).Leurs chansons sans prétention firent un carton pendant plusieurs années,délicieux petits chromos de la vie à Londres entre uniformes et minijupes,tasses de thé et pubs fermant tôt.Ces titres étaient par exemple:I'm alive,Stop stop,stop,On a carousel,Look through any window.Le plus charismatique des Hollies,Graham Nash,allait bientôt traverser l'Atlantique et rejoindre entre autres David Crosby,Stephen Stills et Neil Young.Mais ceci est une autre histoire.

Le jeune homme aimait bien cette chanson.Comme le héros de Bus Stop lui aussi avait longtemps rongé son frein avant d'avoir osé aborder la jeune fille au parapluie à l'arrêt d'autobus.

http://www.youtube.com/watch?v=X5WfQp13O7g Bus Stop!

9 décembre 2006

Et si on prenait encore un peu de temps

Suite et fin de cet objet filmique unique.Après 30 films et 52h10' de mon temps me voilà au bout de l'aventure Heimat,oeuvre d'une vie,celle d'Edgar Reitz,d'un pays,l'Allemagne,d'un art,le Septième.J'ai regroupé les trois notules:Une chronique allemande,Chronique d'une jeunesse,Chronique d'une époque. Mêlant les destins de plusieurs personnages,apportant de nouveaux héros parfaitement en phase avec l'histoire allemande,chroniquant les transformations sociales et les détails individuels,la trilogie Heimat restera référence absolue pour qui s'intéresse à ce grand pays,celui de Goethe, Beethoven, Murnau, Dûrer et tant d'autres.

  Hermann et Clarissa ont vieilli.Le mur est tombé et avec lui beaucoup d'illusions se sont aussi écroulées.La liberté,réelle,se paie cher,l'Allemagne de l'Est peine à gôuter les fruits de la prospérité.Les frères aînés sont morts,d'étranges tumeurs gangrènent les corps,les paradis artificiels démolissent en Allemagne comme ailleurs.Le rêve passe et certains passent à côté.On vient de l'Est bien sûr,du Kazkhstan ou de Serbie.Y en aura-t-il pour tout le monde?Heimat pose les questions essentielles sur l'Europe et sur l'homme.Ils se sont tant aimés depuis la Grande Guerre à travers la musique,le cinéma,l'industrie,les affaires.Une telle fluidité baigne Heimat que malgré 93 rôles parlés,des amis,des cousins,des collaborateurs,aucun personnage ne paraît artificiellement plaqué sur l'histoire pour l'enrichir.Ce fleuve de vie coule comme le Rhin,sans jamais faillir.

   J'ai tant aimé,moi aussi,cette trilogie que j'en ai pleuré au dernier épisode.Jamais je n'avais vu ça.Adieu à tous,mes amis d'outre-Rhin.Vous me manquez déjà.Et comme j'aimerais que cette oeuvre,le contraire du formatage et de la démagogie,de tous les formatages et toutes les démagogies,trouve son public.Auf wiedersehen!Au revoir à cette bouleversante chorale.

9 décembre 2006

Reprendre le temps

Visuel du produit

     Nous avons quitté la campagne du Hunsrück pour Munich la métropole bavaroise conservatrice où Hermann est maintenant étudiant.Cette série de 13 films enchaîne sur une petite dizaine d'années les hauts et les bas de ce groupe d'amis musiciens, cinéastes, actrices dont la plupart se retrouvent à la Renardière,sorte de maison pour étudiants fauchés à prétention artistique.Le début des années 60 est prétexte à la présentation de ce petit cénacle de jeunes Allemands en un portrait de la génération née en 40 avec la lourde marque du passé.Bien sûr l'Allemagne d'après guerre n'est pas entière dans ce groupe d'intellectuels qui se sont tant aimés et l'Est brille par son absence.Pourtant Edgar Reitz signe là un film terriblement engagé non pas militant de base avec tout ce que ça implique de désintérêt, mais qui prend le pari du temps et de l'intelligence ce qui est autrement plus difficile qu'un prêchi-prêcha comme certains cinéastes célèbres.

     Cette brochette d'amis va vivre intensément cette décennie où l'Allemagne,personnage principal semble se réveiller.En quête d'une métropole qu'ils ne peuvent trouver à Berlin et pour cause c'est Munich la prospère et peu mobile qui deviendra pourtant leur havre.Je n'aurais pas cru que la Munich des années soixante pouvait me donner envie d'y avoir vécu avec un petit côté Frisco Côte Ouest des belles années.Mais les belles années sont toujours derrière nous(Scola, Giordana en Italie par exemple).

     Mais les villes et les pays ne sont que ce qu'en font les hommes et je vous recommande chaudement ce voyage en Bavière sans Louis II ni Lola Montes mais avec une pléiade de héros(on n'avait pas encore,je crois,trouvé le terme film choral).Tout est dans ce chef-d'oeuvre des conflits de génération aux utopies plus ou moins libertaires,des crises existentielles qui cachent mal les échecs d'une vie,des fantômes du passé aux rêves réinventés.La tentation de l'extrêmisme y est évoquée très finement aussi et sans démagogie.

    Ce film de 13 épisodes car il faut parler de film est une pépite dans un cinéma allemand que Fassbinder avait à mon avis trop théorisé,que Wenders et Schloendorff avaient un peu déserté. Mais rien là dedans de poussiéreux comme un débat de ciné-club à sens unique.Non!Une humanité de tous les instants irradie les méandres de ce fleuve où je vous engage à retrouver des amis que vous n'oublierez pas:Hermann, Alex,Rob,Reinhard,Stefan,Volker,Jean-Marie,Juan l'étranger,Ansgar et les filles Helga, Olga, Clarissa, Schnüsschen, Renate,  Eveliene...Embrassez-les pour moi.

9 décembre 2006

Prendre le temps

     Il faut effectivement prendre le temps d'entrer dans le Pays Natal(Heimat).15h40 pour Heimat 1 que je viens de terminer. Quand j'aurai vu Heimat 2 et Heimat 3 j'aurai passé 52h10 sur l 'oeuvre d'Edgar Reitz.Disons-le, cela vaut la peine, au vu de la première partie.Heimat 1, sous-titré Une chronique allemande est une formidable évocation d'un petit coin d'Allemagne, le Hunsrück, non loin de la frontière française, de 1918 à 1982.On découvre la famille Simon au sortir de la Grande Guerre, modestes forgerons de village, avec lesquels nous allons vivre l'histoire de ce pays, aussi bien au ras des pâquerettes de cette jolie campagne que dans les soubresauts qui ont agité le pays.

    Attention ce n'est pas une saga familiale de type feuilleton dont certaines sont d'ailleurs très agréables. Edgar Reitz a consacré 25 ans à ces trois films et c'est avec une précision d'entomologiste qu'il nous immege dans cette chronique allemande. Bien sûr le Troisième Reich y est présent,mais pas à l'état-major de Berlin ni lors des grandes batailles.C'est dans le quotidien de ces gens ordinaires que souffle le grand vent de l'Histoire. Les personnages ne sont jamais stéréotypés et s'adaptent, ni héros ni salauds pour la plupart.

    Edgar Reitz est particulièrement habile à souligner les progrès économiques, le miracle allemand des années 50, la mutation technologique agricole et industrielle. Ceci a été peu montré au cinéma. Rien de romanesque mais une suite de touches très sensibles et vraisemblables au coeur d'une région en devenir avec des acteurs allemands inconnus d'une justesse impensable dans un cinéma souvent balisé.

     Reitz a beaucoup écrit sur le cinéma et aussi formé nombre de jeunes talents. Heimat 1 possède la particularité de passer du noir et blanc à la couleur et inversement. J'avoue ne pas savoir pourquoi.Ce que je sais c'est qu'il excelle aussi bien dans la peinture des travaux que dans le regard sur l'âme de ses protagonistes y compris dans leurs intimes émois. Heimat 1(Pour la suite on verra) est du très grand cinéma et je parodierai le titre d'un autre film que je n'ai pas vu:Heimat, un film d'Allemagne. Rendez-vous dans quelques mois... pour la suite de cette aventure toute d'intelligence et de retenue qui nous apprend bien des choses sur ce pays peu connu,l 'Allemagne. Pour cela bien sûr il faut prendre le temps.

8 décembre 2006

Les gars de l'eau

Très belle réédition en double CD de l'album historique de la bande à Mike Scott.Cet Ecossais,maître d'oeuvre du groupe quitte l'Angleterre en 88 pour enregistrer avec une équipe de pointures du côté de Galway,près des lacs du Connemara,cette merveille dénommée Fisherman's Blues d'une richesse somptueuse.En fait je connaissais peu les Waterboys mais j'aime à me pencher sur le passé de la musique rock,nanti d'un bon dictionnaire.Ainsi je découvre des disques relativement récents(à peine 18 ans,et 18 ans c'est peu pour un rocker dont le premier 30 cm fut le Aftermath des Rolling Stones en 1966).

  Fisherman's Blues qui donne son titre est très roots irlandaises avec le violon de Steve Wickham et la mandoline d'Anthony Thistlewaite.Vous connaissez mon amour de la verte Erin.Strange boat est une déchirante ballade ou l'harmonica fait merveille.Ils reprennent aussi le Sweet thing d'un autre barde  du coin,Van Morrison et adaptent le poème du grand écrivain,du coin également,W.B.Yeats,The stolen child avec la participation du chanteur traditionnel Thomas McKeown.Dans certains morceaux ils ont sept ou huit et saxo,bouzouki,flûte font très bon ménage.Une très courte version du classique social de Woody Guthrie This land is your land termine ce premier disque.Les Waterboys connaissent leurs classiques puisqu'ils rendent hommage aussi au grand Hank Williams(Has anybody here seen Hank?)

Rien à jeter non plus dans le second opus.J'en extrairai le traditionnel instrumental Carolan's welcome et une originale reprise,très gaélique,de la si belle chanson Girl of the North Country de Maître Dylan.Mais ne croyez pas que Mike Scott et les Waterboys soient quelque peu figés entre Edimbourg,Dublin et le folk,ce qui d'ailleurs n'est déjà pas si mal.A preuve If I can't have you au tempo très jazz et les influences tziganes et klezmer de Soon as I get home.Au total 1h40 de musique toutes directions à déguster comme au pub avec les copains dans cette ambiance qui n'appartient qu'à ce pays pas comme les autres.Croyez moi.Signé Claude O'Baugee.Et vive le blues du pêcheur. http://www.youtube.com/watch?v=STWx8YnW2XA Ecoutez!

   

3 décembre 2006

Ici

Ici

 

Ici,chez les amis

C’est comme une presqu’île

L’hôte vous l’a décrit

Ce capitaine au long cours

Carguant les voiles fraternelles

Ici c’est l’eau

Pas vraiment les eaux dormantes

Un peu traîtres

Méphitiques,méfions-nous de ces eaux trop honnêtes

On murmure qu’elles se chargent à la Toussaint venue

De tous les mal-pensants,de vous,de moi.

Non,ici,c’est comme un havre

Un peu gardien de phare

Un peu berger de l’onde

Long John Silver est doué d’ubiquité

Au four et au moulin

A la cambuse et sur la scène

On dit qu’on l’a vu marcher sur les eaux

Eaux printanières,eaux de vie,eaux de feu

Si d’autres naviguent en eau trouble

Ici la peinture est à l’eau-forte

Et les rencontres au fil de l’eau

Valent bien le fil de l’épée

Ici l’île au trésor

Nous accueille hardiment

Pour un bien doux naufrage

En amitié,en fantaisie

Souquez donc,Frères de la Côte,aimez

Comme le fleuve aime la mer.

 

 

2 décembre 2006

Canin l'incisif

Vue sur l'Hudson

Ethan Canin est un auteur précieux et précis né en 60 d'une mère russe et d'un père lituanien,ce qui donne un grand écrivain américain parfait succès du melting pot.Il est vrai que c'est plus facile quand le père est non seulement lituanien mais violoniste,et la mère non seulement russe mais peintre.De ce milieu artiste Ethan Canin sortira très diplômé et médecin.Ayant suivi des cours de création littéraire comme beaucoup en Amérique(ce qui finalement n'est pas si mal,même mal vu en France) Ethan Canin a publié en france plusieurs livres dont Le voleur du palais(recueil de nouvelles) et Vue sur l'Hudson(titre original radicalement différent:For kings and planets,mais les aléas de l'édition resteront pour moi un mystère).

Vue sur l'Hudson,dont le titre fait songer à E.M.Forster(Avec vue sur l'Arno),raconte l'amitié d'Orno et de Marshall,étudiants américains.Orno est issu d'une famille modeste du Missouri,Marshall fils gâté d'une famille snob et intellectuelle,lui même prodigieusement doué.Pointilliste voire pointilleuse l'écriture de Canin nous plonge dans les arcanes de la vie universitaire américaine avec ses codes et ses rigidités.C'est extraordinairement bien troussé comme chez Henry James par exemple.Le charisme et l'influence de Marshall n'auront pas raison du gôut au bonheur d'Orno.Malgré cynisme et artifice la relation des deux hommes restera une merveille de subtilité.

Le voleur du palais

Le voleur du palais se compose de quatre nouvelles où entre autres un vieux professeur et un comptable manquant d'ambition se démêlent pous redonner un sens à leur vie en déréliction parmi les mensonges et les faux semblants d'une société américaine en proie au doute.Des personnages finalement très proches de nous,croqués par Canin(jeu de mots remarquable) à la perfection montrant une fois encore la palette si riche de la littérature nord-américaine.

2 décembre 2006

Une chanson:The way it is

http://www.youtube.com/watch?v=qSDbvbvhLKo   Ecoutez!

Bruce Hornsby a accompagné Dylan,le Grateful Dead,Leon Russell.Après avoir pas mal galéré ce virtuose du piano qui ne dédaigne pas l'accordéon cajun rejoindra un moment Huey Lewis avant de décrocher la timbale avec son groupe The Range et le single The way it is(1986).Suivront quelques bons albums évidemment ignorés en France.Il faut dire que Bruce Hornsby aime son rôle de requin de studio auprès de Dylan souvent,de Crosby,Stills and Nash(sous leurs différentes déclinaisons),Sting.Du très beau monde bien sûr mais j'aimerais avoir plus de nouvelles fraîches de Bruce Hornsby.La chanson The way it is et l'album homonyme(avec les titre évocateurs Mandolin rain,On the western skyline,The river runs low) sont teintées d'influence jazzy et bluegrass.Les premières notes au piano de The way it is,à l'évidence vous les connaissez.

1 décembre 2006

Lire Etats-Unis certes mais vivre Paris

Laissez-moi vous convier à un dernier verre à la Coupole ou si vous préférez à la Closerie des Lilas.Suivez moi.Ces lieux sont assez familiers à certains(n'est-ce pas Holly?).Le très joli bouquin de Jean-Paul Caracalla nous entraîne dans cette double décennie 1920-1940 où Montparnasse était américaine.Venus en Europe pour la plupart lors de la Grande Guerre beaucoup sont restés ou revenus pour marquer de leurs sillages Vavin,Le Luxembourg et ce quartier qui supplanta alors Montmartre dans le coeur des artistes.

On rencontre ainsi Hemingway et Fitzgerald qui rivalisent en littérature mais aussi au bar de la Rotonde.On y rencontre Henry Miller qui n'a encore rien publié et qui deviendra avant d'être le génial auteur que l'on connaît un spécialiste des apéros "à la française".On y croise James Joyce qui a eu tant de mal à publier Ulysse.Mais les figures centrales des Exilés de Montparnasse (Gallimard) sont des femmes.

Les exilés de Montparnasse

Gertrude Stein,écrivain et collectionneuse,arrivée très tôt à Paris fera la liaison entre tous ces artistes que ce soient Picasso et Matisse,Roché(auteur de Jules et Jim) et Valéry Larbaud.Cocteau n'est jamais loin, etc...Et surtout les libraires Sylvia Beach et Adrienne Monnier avec Shakespeare et Compagnie et La Maison des amis des livres sauront accueillir et faire connaître dans ce Paris entre deux guerres ces auteurs riches ou sans le sou mais qui d'Ezra Pound à Edith Wharton devaient marquer le siècle de leur empreinte d'Américano-parisiens,cocktails explosifs qui surent mélanger leur oeuvre et leur vie.Le livre de Caracalla est très agréable.Mais si vous avez peu de temps je conseille de lire les auteurs eux-mêmes,cela va de soi.Ensuite vous pourrez toujours faire un tour sur leurs traces.

Publicité
BLOGART(LA COMTESSE)
Publicité
Archives
BLOGART(LA COMTESSE)
Newsletter
32 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 369 707
Publicité